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Bienvenue | Les inscriptions sont ouvertes ! Texte annonce Séminaire du 3 au 5 juin 2024. Les crises (environnementale, financière, sociale, sanitaire et alimentaire) se succédant et l’ampleur prise par les enjeux de transition écologique contraignent les sociétés occidentales à s’interroger sur la viabilité de leurs modes de vie, mais aussi du modèle économique fortement axé sur la croissance. Mises en évidence par des travaux de recherche et des expériences empiriques, les multiples menaces qui pèsent sur la planète sont diversement interprétées par les sphères politiques, citoyennes, universitaires, professionnelles et économiques. S’il s’agit pour les uns d’un problème à résoudre par la technique, d’autres estiment nécessaire d’appréhender les risques environnementaux dans leur articulation au social. Dans un contexte encore fortement marqués par des logiques sectorielles et fonctionnalistes, les contributions des sciences sociales et de l’écologie politique soulignent le caractère interdisciplinaire, multiscalaire et écosystémique des enjeux à penser. En ergonomie, ces questions sont également une préoccupation et les réflexions sur le rôle de la discipline pour répondre à ces enjeux se multiplient : les congrès, rencontres et séminaires sont nombreux à traiter du rôle de l’ergonomie dans les questions d’écologie. La notion d’écologie humaine a été posée dès le début de la discipline, défendant une double idée. La première est que l’ergonomie est invitée à déborder les frontières de l’entreprise pour traiter des questions de travail et de ses désordres. La seconde est que l’ergonomie ne peut pas traiter seule de ces questions car l’enchevêtrement des milieux et des interdépendances suppose une approche multidisciplinaire et écosystémique. Cette prise de position défendant en simultané, une ergonomie et une écologie humaine, développée dans les enseignements en formation continue de l’université Paris 1 dès les années 70, a été prémonitoire des interrogations quelques décennies plus tard. D’entrée, ce dimensionnement de l’activité affirmait que l’acte du « travailler » s’inscrit dans une perspective plus vaste que le « faire, fabriquer, opérer… », tant au plan de ce qui l’inspire et le soutient que celui de la prise en compte de ses conséquences. De fait, il est devenu de plus en plus évident qu’on ne peut plus négliger les effets de l’action humaine au-delà de la seule sphère situationnelle vécue dans l’entreprise. Les questions auxquelles l’ergonomie doit répondre s’élargissent ainsi au collectif de travail, au territoire, au social, au politique, au sociétal. Il s’agit de penser et d’intervenir sur les questions du travail dans une logique de continuum entre ce qui se joue dans les entreprises et ce qui interpelle au-delà de ses limites pour s’intéresser au milieu plus large dans lesquels travaillent, habitent et vivent les hommes et les femmes qui contribuent aux systèmes productifs industriels ou de service. Le projet est de faire de l’activité de travail une ressource pour penser l’évolution des systèmes productifs dans un contexte de prise de conscience de l’urgence écologique, mais aussi un levier d’émancipation individuel et collectif. Le séminaire a pour ambition cette année, de contribuer à la réflexion sur les relations qu’entretiennent l’ergonomie et les défis de l’écologie. En quoi la question de l’écologie interpelle l’ergonomie ? Comment comprendre et agir sur des faisceaux de contraintes, mais aussi comment dégager des apports, notamment en matière d’écologie humaine. Le séminaire s’organise autour de quatre registres :
Les échanges s’organiseront autour des conférences et des temps d’échange avec les participants. Enfin, un spectacle est prévu cette année pour engager un débat sur la question de la souffrance et plaisir au travail. La vocation du séminaire est de créer un débat sur les différents points abordés à partir d’actions et de réflexions des acteurs de disciplines interpelées par les relations travail-écologie. La visée du séminaire est de permettre aux participants de se forger une posture, un positionnement de l’ergonomie sur ces questions. Il s’agit de continuer à faire vivre les questions du travail et accompagner les participants dans le développement de leurs questionnements et pratiques. Comité scientifique Sophie Berthet, Sandro de Gasparo, Stéphane Deschaintre, Michael Fenker, Eric Hamraoui, Nadia Heddad, François Hubault, Alexandre Morais, Arnaud Van Tran |
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